Un peu d’histoire

Un fragment de silex découvert au quartier du Pouverel et les vestiges d’une enceinte d’oppidum à Notre Dame des Anges, montrent que des hommes préhistoriques vivaient déjà sur le territoire pignantais.

Les vestiges datant de l’occupation romaine sont beaucoup plus nombreux. Le village romain de Pignans s’étendait à l’origine depuis le Carry jusqu’à Berthoire, où sont encore visibles les fondations de bâtiments et de maisons avec des restes de cuves et de pressoirs à vin, confirmant déjà la vocation viticole du village.

Photo ancienne - La CollegialeEn 517, la décision de construire un église, tel que le montre la “Charte de Thierri”, fils de Clovis, Comte de la Gaule Narbonnaise et de Provence, va fixer définitivement la population.

Cette Collégiale a souvent été détruite au cours des siècles, mais toujours reconstruite.

Le Pignans médiéval du XIème et du XIIème siècle bâti à partir de l’église, s’étendit ensuite au sud, du XIIIème au XVème siècle, et était fermé si besoin par des portes, comme l’atteste celle bien conservée, située au débouché de la rue de l’Église sur la place des Armistices. A ces époques là, l’Église collégiale très puissante avec à sa tête un Prévôt, étendait sa domination sur une quarantaine de prieurés du département.

Grâce à une hydrographie exceptionnelle, une petite industrie liée à l’eau s’est développée au cours du XVIIIème et XIXème siècle.

Le village dut alors sa prospérité à ses fabriques de papier et d’ustensiles en cuivre, à ses moulins à farine et à huile, ainsi qu’à l’exploitation du liège des Maures dans ses bouchonneries ce qui justifiait que les Pignantais étaient alors appelés « lei bras cargats » (les bras chargés)…

Photo de Jules Gérard

Jules Gérard, né à Pignans en 1817, s’engagea dans les Spahis et devient lieutenant. Tireur aussi intrépide qu’habile, il se rendit célèbre en faisant la chasse aux lions qui dévastaient l’Algérie. En 11 ans il en tua 25 !

Il a écrit “La chasse aux lions” et “Tueur de lions”.

Ayant voulu explorer le pays Kong, il échoua dans son entreprise et se noya en traversant le Jong en Sierra Léone. Il a légué sa maison natale à la commune qui est devenu l’hôtel de ville.

CPA-SaintAndreLors des deux guerres de 1914-1918, et de 1939-1940, Pignans a payé un lourd tribu. En effet de nombreuses familles ont été endeuillées par la perte de leur fils, cousin, parent…

Aujourd’hui, avec  plus de 4600 habitants, Pignans jouit d’une situation privilégiée.

Très ombragé avec ses 16 fontaines et ses sources, le village attire de nombreux nostalgiques du passé.

Pignans vit avant tout de la vigne.